Apprendre le solfège > Cours & leçons > Les durées des sons > Les temps forts et les temps faibles

Les temps forts et les temps faibles

Les temps forts et les temps faibles

Apprenez les notions de tes temps forts et de temps faibles en musique et en solfège : Découvrez quels sont les temps forts et faibles dans une mesure à quatre temps, à trois temps et à deux temps.

Publicité

Introduction et définition


La notion de temps forts et de temps faible relève plutôt de l'interprétation que de la théorie de la musique. Et la notion de temps forts est à corréler avec le style musical d'une œuvre (classique, baroque, jazz, rock, tango, etc...). Cet article traitera principalement du style classique et baroque mais qui est aussi applicable au rock et à la musique pop.

Un exemple tout bête pour bien comprendre :

Imaginez une valse avec des mesures à 3 temps, dont voici par exemple la ligne de basse :

exemple de ligne de basse d'une valse

Comment un violoncelliste interprèterait-il cette fabuleuse ligne de soutien harmonique ?

exemple de ligne de basse d'une valse

Interprétation absurde :

Interprétation un peu plus élégante :

Inutile d'analyser les deux interprétations ci-dessus...Mais si vous préférez la première alors je vous déconseille d'apprendre à danser la valse au risque d'écraser avec vos gros sabots les doux orteils de votre partenaire...

Les temps forts et les temps faibles permettent une interprétation moins grossière de la musique, et à ce sujet il y a des conventions pour les temps forts et les temps faibles selon le type de musique et le type de chiffrage de mesure, les voici :

Temps forts et faibles dans une mesure à 3 temps


Dans la mesure à 3 temps, le premier temps est fort et les deux autres sont faibles :

1 2 3 | 1 2 3 | 1 2 3 |

Exemple avec une mesure à chiffrage de mesure 3/4 :

Temps forts et faibles dans une mesure à 4 temps


Dans la mesure à 4 temps, le premier temps est fort, le troisième est moyennement fort et les deux autres sont faibles :

1 2 3 4 | 1 2 3 4 | 1 2 3 4 |

Parfois il est dit que seul le 1er temps de la mesure à 4 temps et fort et les 3 autres faibles. Il n'y a donc pas de règle absolue concernant les temps forts de la mesure à quatre temps, cela dépend des interprétations, des contextes, etc...

Exemple avec une mesure à chiffrage de mesure 4/4 :

Temps forts et faibles dans une mesure à 2 temps


Dans la mesure à 2 temps, le premier temps est fort, le deuxième est faible :

1 2 | 1 2 | 1 2 |

Exemple avec une mesure à chiffrage de mesure 2/4 :

Temps forts et faibles dans une mesure à 1 temps


Dans la mesure à 1 temps, le premier et unique temps est fort

1 | 1 | 1 |

Exemple avec une mesure à chiffrage de mesure 1/4 :

Temps forts et faibles dans une mesure à 5 temps


Dans la mesure à 5 temps, la plupart du temps le premier et le quatrième temps sont forts :

1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 |

Mais il y a plusieurs façon d'écrire et d'interpréter les mesures à 5 temps :

  • soit 3 + 2 : 1 2 3 4 5
  • ou bien 2 + 3 : 1 2 3 4 5

Temps forts, temps faibles et styles de musique


Ce que nous venons de décrire plus haut est valable pour les musiques savantes occidentales (baroques, classique), pour les musiques populaires et modernes occidentales (rock, pop,etc...). Mais ce n'est pas toujours le cas pour certains styles de musique, le jazz par exemple...

Le jazz, temps forts et temps faibles


Je ne suis pas un spécialiste du jazz, mais dans une mesure à 4 temps en jazz, ce sont les 2es et 4es temps qui sont forts (l'inverse du style classique, baroque, pop...)

Parties fortes du temps et parties faibles du temps


Selon le même principe, un temps comporte des parties fortes et des parties faibles :

La partie forte du temps est située là où est située la pulsation, le reste du temps est faible. Ce n'est pas très clair, donc voici un exemple :

Parties fortes du temps

À quoi servent les temps forts et les temps faibles ?

C'est une question assez fréquente...Bien que théorisées, les notions de temps forts et de temps faibles sont à mettre en relation avec l'interprétation d'une œuvre, et je vais tenter une démonstration par l'absurde avec le menuet en FA K2 de W.A. Mozart qu'il a écrit durant sa toute jeune enfance :

Voici une interprétation sans temps forts ni temps faibles, c'est à dire avec uniquement des temps forts en quelque sorte :

Chaque temps est appuyé de la même manière, cela rend l’œuvre assez lourde et disgracieuse...D'autant plus qu'un menuet est une danse...

Et voici une interprétation avec des temps forts sur les premiers temps et des temps faibles sur les deuxièmes et troisièmes temps :

Cela est nettement plus élégant et dansant, d'où l'utilité de l’alternance entre les temps forts et les temps faibles, sans parler des appogiatures qui doivent elles aussi être élégamment appuyées car ce sont des notes étrangères à l'accord, mais ça c'est une toute autre histoire.

Retrouvez tous nos exercices de solfège sur la page Exercices de solfège en ligne
Exercices de solfège en ligne

Vos commentaires
Julien a écrit le 13-05-2021 :

Pour la musique populaire au sens large, les temps forts seraient plutôt les 2e et 4e temps, tels que soulignés par la caisse claire. Ce sont sur ces temps que l'on tape des mains. (quoi que ici, au Québec, les gens tapent souvent sur les 1er et 3e temps, ce qui fait toujours rigoler les musicien.)


Répondre à ce(s) commentaires(s)
Lyna a écrit le 18-01-2021 :

Mais je ne comprends pas a quoi servent les temps forts et les temps faibles?
Concrètement à quoi sa sert de les différenciers?
Pourquoi un temps sera plus "marqué qu'un autre" ?
Merci , je suis perdue...
Lyna


6 réponse(s) :
apprendrelesolfege.com a répondu le 19-01-2021 :

Bonjour, je viens de compléter l'article, j'espère que l'exemple de Mozart vous permettra de comprendre l'intérêt des temps faibles


Lyna a répondu le 19-01-2021 :

Bonjour, d'accord merci, mais je e comprends toujours pas es parties fortes et les parties faibes d'un temps...
Et on en fait quoi des mesure à 6,7,8,9,... temps ?
Bien cordialement


apprendrelesolfege.com a répondu le 20-01-2021 :

Bonsjour

C'est le même principe pour les temps.

Et les mesures à 6,7,8,9 temps sont assez rares, d'ailleurs si vous trouvez des chiffrages de mesure exotique, je suis preneur pour illustrer mes articles.
Cordialement


Lyna a répondu le 28-01-2021 :

Mais il y a plusieurs façon d'écrire et d'interpréter les mesures à 5 temps :

soit 3 + 2 : 1 2 3 4 5
ou bien 2 + 3 : 1 2 3 4 5

Bonjour, que voulez-vous dire par-là ? Je ne comprends pas s'il-vous-plaît ...

Chaleureusement


Lyna a répondu le 28-01-2021 :

Bjr, mais qu'on on accentue un temps du coup on le joue plus fort c'est bien ça ?
Cdt


apprendrelesolfege.com a répondu le 02-02-2021 :

mesure à 5/4, cela dépend du contexte, impossible à généraliser, cela dépend de l’œuvre, inspire toi d'enregistrement audio, c'est en écoutant que l'on ressent.

Oui, il faut en quelque sorte jouer plus fort les temps forts, inspire toi des valses, ce sont les meilleurs exemples sonores pour comprendre les temps forts.


Répondre à ce(s) commentaires(s)
Inconnu a écrit le 22-01-2019 :

Quelle est la définition d’un temps faible ?


1 réponse(s) :
apprendrelesolfege.com a répondu le 31-01-2019 :

Bonjour,

Un temps fort est un temps plus accentué, plus marqué, plus appuyé qu'un temps faible.


Répondre à ce(s) commentaires(s)
Vincent a écrit le 03-10-2016 :

Ce que nous venons de décrire plus haut est "valables"... sans "s"

Merci encore pour votre site


Répondre à ce(s) commentaires(s)
PETIT JEAN-CLAUDE a écrit le 23-12-2014 :

Je parcours votre site si intéressant, et je lis ci-dessus qu'en jazz, les temps 2 et 4 seraient forts. J'ai appris que le temps fort se trouve toujours juste après la barre de mesure (théorie musicale).

N'est-il pas préférable de dire qu'en interprétation jazz ce sont les temps faibles qui sont marqués ? (contretemps ou syncope) ? Ou alors il y a vraiment plusieurs sortes de temps forts ?


7 réponse(s) :
apprendrelesolfege.com a répondu le 23-12-2014 :


Effectivement, dans la musique jazz, pour une mesure à 4 temps, les temps qui sont "marqués" sont les temps 2 et 4 (contrairement au classique), ce qui revient à dire que ce sont des temps forts, étant donné qu'il sont "appuyés".

Oui il y a plusieurs sortes de temps forts, comme dans la mesure à 3 temps parfois pour les musiques de type valse : 1= fort , 2 = faible , 3 = semi-fort


PETIT JEAN-CLAUDE a répondu le 23-12-2014 :

Merci pour votre réponse
Ma question portait sur la terminologie. Puisque le temps fort est devenu la définition du premier temps (ou partie de temps) qui suit la barre de mesure, n'est-il pas plus prudent de laisser cette expression dans son rôle et à sa place, et d'utiliser par exemple : "le temps faible accentué", ou "le contretemps" pour les temps faibles qui sont marqués par les musiciens ?

Je connais les deux sensations du 3ème temps d'une mesure à 4 Temps, selon les musiciens. Pour certains il reste faible, c'est invariable, et pour d'autres, c'est un demi-fort (en rapport avec deux mesures à 2 temps).

Pour les musiques ternaires employées pour danser la valse par exemple, je ne connaissais pas cette sensation.
Sur le premier temps l'énergie est accumulée par l'ancrage et le contre-corps de mouvement, le temps fort est donc très utile, sur le 2ème temps on récupère l'énergie pour un bon contournement de l'autre, et le 3ème temps est une conclusion qui n'appelle pas de ressentir un temps 1/2 fort.

Mais il doit y avoir des musiques qui marque le temps 3 que je n'ai pas encore entendues. Si vous pouviez m'en donner quelques exemples, ils me seront très utiles dans mes cours. Elles servirons de contre-exemples de musiques en harmonie avec la valse.
Merci pour votre patience.


apprendrelesolfege.com a répondu le 24-12-2014 :


Tout dépend du théoricien, mais je préfère dire:
- que le temps forts est un temps un peu plus accentué que le temps faibles
- qu'en classique (pop, rock, baroque, ...) les temps forts d'une mesure à 4 temps sont le 1 et le 3
- qu'en jazz les temps forts d'une mesure à 4 temps sont le 2 et le 4

Je ne saurais vous donner un exemple, mais il y a des 3 temps qui se jouent ainsi:

1: fort
2: faible
3: faible

et d'autres

1: fort
2: faible
3: semi-fort


PETIT JEAN-CLAUDE a répondu le 24-12-2014 :

Bonjour,
Effectivement, certains musiciens pensent au "son fort" en terme de temps fort.
Il suffit en fait de savoir de quel "temps fort" on parle.

La théorie reste tout de même en faveur du premier temps après la barre de mesure.

Voici un texte de Wikipédia (sans certificat de véracité bien entendu) :

Les expressions traditionnelles « temps fort » et « temps faible » ne doivent pas être prises au pied de la lettre. En effet, il serait plus exact de dire qu'il s'agisse simplement de la première pulsation [suite effacée, motif: contenu dupliqué]


apprendrelesolfege.com a répondu le 29-12-2014 :


Et bien je ne suis pas d'accord avec la définition de Wikipédia ...Celle du livre Guide de la théorie de la musique par Claude Abromont, Eugène de Montalembert est plus juste:

[...]
Généralement les temps impairs sont forts et les temps pairs faibles
[...]
Le jazz, quant à lui, inverse l'accentuation classique: dans une mesure à 4 temps les appuis se trouvent sur les temps 2 et 4.



PETIT JEAN-CLAUDE a répondu le 29-12-2014 :

Bonsoir,
Là aussi je pense qu'il s'agit de mots ou de façon de s’exprimer.
En théorie le temps fort est le premier après la barre de mesure.
Chez les latins le temps fort est dans le posé (la main du chef d’orchestre qui descend) et chez le grecs c’est l’inverse, c’est dans le levé !
Nous voyons que la culture ajoute sa part de « désordre »
En résumé, le temps fort est généralement compris comme « l’accent fort » d’un morceau de musique, alors que le temps fort est lui, indéniablement, étymologiquement le premier temps après la barre de mesure.
Combien de musiques, qui ne sont pourtant pas du jazz, comportent cependant de forts contretemps sur le 2 le 3 ou le 4 ! Il n’en reste pas moins que ces sons forts ne sont pas les temps forts.

Simplement pour nous, formateurs de professeurs de danse, nous nous devons de donner à nos étudiants une vision claire de la structure musicale sur laquelle ils vont faire danser leurs élèves.
Exemple avec le cha-cha-cha. La musique d'origine cubaine est très riche et très colorée. Il a été défini, et c'est la technique d'origine cubaine, que les trois pas du chassé se danseraient sur 4&1 (à contretemps en quelque sorte, alors que l'on pourrait choisir : 1&2 ou 2&3 ou 3&4).
Dans ce cas, les enseignants doivent entendre ou se trouve le premier temps de la mesure, et ce n'est malheureusement pas souvent le temps le plus marqué par les instruments. Même chose en rumba et en salsa (et bien d’autres).
Il arrive souvent qu’en rock ou nous utilisions des musiques d’origine « jazz » que les danseurs comptent 1-2-3-&-4 en faisant une figure, et que la musique elle dise : 2-3-4-&-1. Simplement parce que le temps 2 est très marqué par la caisse claire, il est pris comme un temps fort. Nous devons faire la différence.
En disco, tous les temps sont marqués très fort par un boum de grosse caisse (nous disions musique boum-boum à l’époque !) La aussi, nous pourrions dire que cette musique ne comporte que des temps forts ! Bien sûr que non. Si l’on écoute la mélodie, on repère facilement les phrasées de 8 temps, si ce n’est ceux de 16 et de 32, et vous l’avez compris, chaque début de phrase nous donne la certitude d’être sur un temps fort.
Voilà pourquoi, entre autre, nous sommes à cheval sur la terminologie pour éviter les confusions.
Temps fort = 1er temps de la mesure.
Alors que accent, son marqué ou son fort = là où le compositeur et l'interprète le place.
Mais nous parlions de la même chose.
Cordialement.


PETIT JEAN-CLAUDE a répondu le 31-12-2014 :

Merci pour votre écoute.

Voici un texte de Christian Dubar, une personnalité du monde de la musique dans le sens très large du terme, et créateur de la seule méthode reconnue par le ministère de la culture pour l'enseignement des danses de société :

Temps fort = 1er temps après la barre de mesure : Tous les théoriciens du monde entier se sont mis d’accord sur ce point, afin de pouvoir échanger sur des notions elles-mêmes très théoriques.

C’est une théorie admise dans le monde entier. C’est un choix, ou mieux : un ensemble de choix, une langue (la plus parlée au monde). Choix sur lequel je ne conseille pas de revenir.

Pour exprimer ce que les swings veulent dire, les mêmes théoriciens ont mis au point des termes comme contretemps, accent, intonation, inflexion, syncope. Ce qui reste purement théorique, exactement aussi théorique que 2 + 2 = 4, ou, pire : 1/3, ou racine de 23, ou les nombres complexes racines carrées de nombres négatifs, ou des raisonnement sur l'infini !

La musique est une pensée, très difficilement traduisible encore que déjà très travaillée par nos ancêtres. Et les swingers n’ont pas besoin de changer le système, ni d’en inventer un nouveau pour montrer leur originalité : Bach connaissait déjà tout cela bien avant eux.
After beat !!!!!! = contretemps !

.../...

Il faut distinguer ce que l’on appelle les temps forts et faibles (à l'oreille, les forts et surtout demi-forts ne sont pas tous impairs), pour une commodité d’explication en partant d’un postulat ; des autres nuances : l’accent, qui peut être « sauvage », répétitif ou non ; les « appuis » comme le dit Claude Abromont.

Toutes ces choses sont des concepts intellectuels pour comprendre et échanger sur la musique. Il n’y a que les normes que l’on se fixe pour échanger qui sont valables ; mais elles restent des normes choisies. De la même façon que nous avons mis au point un vocabulaire plus ou moins précis pour parler des douleurs de l’âme.
CD

Cordialement
JCP


Répondre à ce(s) commentaires(s)

Votre nom (obligatoire)


Email ou site internet (facultatif) (nécessaire si vous souhaitez être prévenu d'une réponse)
Image/photo (facultatif) (JPG, JPEG, PNG ou GIF) (image de partition concernant la question par exemple)

Javascript doit être activé

Recopiez le code SVP (obligatoire)