Une syncope est une note commençant sur un temps faible d'un temps et qui se prolonge sur le temps fort suivant. Découvrez des exemples extraits d'œuvres célèbres du grand répertoire.
En théorie musicale, une syncope est une note commençant sur un temps faible ou sur la partie faible d'un temps et qui se prolonge sur le temps fort suivant ou bien sur la partie forte du temps suivant.
Lorsque les syncopes sont utilisées, on emploie aussi les expressions de rythmes syncopés ou d'écriture syncopée.
Ce n'est certainement pas la meilleure version de cette symphonie, mais j'espère que vous apprécierez l'aspect historique de cet extrait.
Mozart, la « Gran Partita »
Le troisième mouvement (Adagio) de la Sérénade n° 10 en SI bémol majeur « Gran Partita » K. 361 (K. 370a) de Mozart comporte de nombreuses syncopes dans l'accompagnement :
Cette sérénade est une œuvre pour douze instruments à vent et contrebasse :
2 hautbois
2 clarinettes
2 cors de basset
2 bassons
4 cors
1 contrebasse (parfois remplacée par un contrebasson)
Vous remarquerez l'utilisation du le cor de basset dans l'orchestration. Le cor de Basset fait partie de la famille des clarinettes et qui sonne une tierce en-dessous de la clarinette en LA. A l'origine la forme de cet instrument était courbée, mais le cor de basset moderne ressemble à s'y méprendre à une petite clarinette basse.
Un cor de basset datant aux alentours de 1790 par le facteur Hammig :
Je tenais vraiment à vous montrer cet instrument tant je le trouve assez marrant.
Et voici le cor de basset moderne :
Comment jouer une syncope ?
Pour jouer une syncope, l'astuce dans un premier temps est de jouer les notes sans les liaisons, et une fois que le rythme est bien intégré et bien compris, alors vous pouvez rajouter les liaisons.
Exemple sans liaison :
Rajoutons les liaisons pour avoir nos jolies syncopes :
Maintenant, imaginons que vous voulez jouer ceci (syncopes sur les parties faibles des temps) :
Il faut que vous imaginiez jouer la décomposition suivante :